La maladie de Lyme, une maladie dangereuse qui peine à être reconnue en France !

Advertissement

La maladie de Lyme, causée par les piqûres de tiques, touche de plus en plus de personnes en France. Au moins 27 000 personnes seraient touchées par cette affection chaque année. Pourtant, cette maladie reste encore peu reconnue par les autorités, encore moins par les français qui peinent à en identifier les signes annonciateurs !

Transmise par les tiques, la maladie de Lyme se manifeste à travers divers symptômes, tels que des fortes douleurs articulaires, musculaires, de la paralysie faciale, des troubles cardiaques, de l’insomnie, de la fièvre ou encore des forts maux de tête et de l’irritabilité. Elle a longtemps été une maladie à polémique en France, cela en raison du manque de prise de mesures adéquates par le pouvoir exécutif pour faire face à la croissance de cette maladie.

Le « ras-le-bol » du corps médical :

En juillet dernier, une centaine de médecins français, dirigés par le professeur Christian Perronne, chef du service infectiologie de l’hôpital de Garches, adressaient une lettre ouverte au Ministre de la santé Marisol Tourraine, pour demander, voire exiger la reconnaissance de la maladie de Lyme et l’amélioration des moyens de diagnostic et de traitements de celle-ci.

ans leur lettre, les médecins revendiquaient des financements et subventions publics pour améliorer les tests de diagnostic, jugés non fiables, une meilleure prise en charge des patients, l’arrêt des poursuites contre les médecins qui ne suivent pas les recommandations officielles (tardives) pour soigner les patients et la création d’unités hospitalières spécialisées.

Cette lettre aura sans doute été l’élément déclencheur des mouvements de revendication pour la reconnaissance de la maladie en France, et l’amélioration des conditions de prise en charge des patients. Finalement, les autorités gouvernementales cèdent sous la pression avec l’adoption d’un plan national.

Le plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques voit le jour et voici ce qu’il précise :


Suite à la lettre ouverte adressée par les médecins au ministre de la santé, les autorités gouvernementales n’avaient d’autres alternatives que d’agir en conséquence. En fin Juillet 2016, le ministre de la santé Marisol Tourraine, annonce elle-même la mise en place d’un plan d’action de lutte contre la maladie de Lyme, devant être effective en septembre.

Presque deux mois après l’annonce, le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques, est officiellement lancé. Le dit plan s’articule autour de trois principaux axes.

Les différents axes du plan d’action national : 

Le renforcement de l’information de la population et des professionnels de santé pour prévenir l’apparition de nouveaux cas (panneaux d’information pour les promeneurs et les randonneurs, mise en place d’une application sur « Smartphone » permettant de signaler la présence de tiques…).

Amélioration du diagnostic et la prise en charge des malades pour mettre fin à l’errance médicale (mise en place d’un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), mise à disposition des médecins d’un bilan standardisé décrivant la liste des examens permettant un diagnostic complet, ouverture de centres de prise en charge spécialisés…)

Mobilisation de la recherche afin d’améliorer les connaissances sur la maladie de Lyme et les autres maladies transmises par les tiques (mise en place d’une cohorte, développement de recherches autour du diagnostic par l’Institut Pasteur, conduite de recherches approfondies dans le cadre d’« OH ! TICKS »…)

Un plan d’action qui risque désormais de « tomber à l’eau » : 

Bien qu’ayant annoncé par le ministre de la santé, le plan d’action tarde toujours à devenir effectif. Avec les changements gouvernementales qui vont s’opérer avec les l’élection d’un nouveau président, l’association des malades de Lyme craint que le plan d’action ne soit enterré par ce nouveau gouvernement.

Avec d’autres associations de malades et certains professionnels de santé, l’association des malades de Lyme continuent à militer pour la reconnaissance de la forme chronique de cette maladie. Une bataille qui s’annonce rude et dont la fin reste encore inconnue.





loading...

No comments :